samedi 12 mai 2012

I'm hopefully non human...


Je suis une rêveuse.
Souvent victime de la solitude, depuis mes premières années j'aime m'imaginer au coeur d'un monde naïf et poétique, aux données temporelles et spatiales malléables à volonté.
Ce qui est inconcevable ici bas: revenir en arrière, aller et venir où on le souhaite en un claquement de doigts...
Je ferme les yeux et m'offre cette séance de caresses mentales.
Pourtant, dans la réalité de la vie, je suis de ceux, qui veulent Savoir.
Et bien que le Savoir soit une arme dit-on, il est aussi une torture à l'acide, que je m'inflige volontairement (je crois?).
Cette recherche de connaissance, addictive, aux lacunes infinies, me parait aussi essentielle que caustique...Car ma soif d'apprendre se porte particulièrement sur un domaine: celui des animaux non humains (OUI, humains, vous êtes des animaux aussi!)

Savoir... quel traitement et quel sort les humains réservent tous les jours aux animaux

...de consommation alimentaire...
Aux sévices (Gratuits!) infligés avec plaisir et cruauté sur des chats, des chiens, qui ne se méfient même pas, n'imaginant qu'affection de notre main... jetés par dizaines de milliers vivants dans des fours mobiles en Europe de l'Est pour que les rues soient "propres" en vue d'un tournoi de football (auquel vous, français naïfs, assisterez peut être avec délectation devant votre poste de télévision, loin d'imaginer l'ampleur du massacre atroce engendré en coulisses...)

....Ou encore, toujours des chiens, en Espagne cette fois, utilisés à la chasse ou aux courses puis affamés, torturés, lapidés, mutilés, pendus! par leur maudit maitre parce qu'ils ont eu la malchance de ne pas sortir vainqueur et ainsi font peser le déshonneur sur lui!

...Les spectacles asservissants, le quotidien cruel dans les cirques et les zoos. Qui? ne deviendrait pas totalement FOU enfermé toute la journée, tous les jours de sa vie dans quelques mètres carrés, loin de l'habitat pour lequel il est fait? une prison terrible, sans avoir pourtant commis le moindre crime...

...Animaux-objets, dociles (non, pas dociles par faiblesse! par pureté d'âme!), supportant les pire expériences en laboratoire, puis éliminés de toute façon.

IMPOSSIBLE, de citer ici toutes les infamies perpétrées sur eux, autour de nous, à côté de chez vous.

La violence partout, tout le temps, sur des êtres que je sais sensibles, sujets à la terreur, ne désirant que vivre, dans la simplicité que vous avez oubliée.

Alors, comment porter le si lourd fardeau de la vérité sans y laisser une partie de sa joie de vivre, et la quasi totalité de sa bienveillance envers l'humain?

J'ai besoin de savoir.

Et je n'en aurai jamais terminé avec cette tâche.

C'est une richesse mais le prix à payer est probablement sa naïveté enfantine, et sa foi en l'humanité.

On me dit et me dira encore je le sais, que tous les humains ne sont pas mauvais, et c'est vrai sans doute.

Mais sont-ils bons?

Vous arrêteriez-vous si vous trouviez un petit chat mal en point sur votre route, sale, puant, agonisant?
Vous arrêteriez-vous une petite minute avant de reprendre votre chemin comme si rien ne s'était passé? ou repartiriez-vous avec lui, quitte à foutre en l'air votre emploi du temps quel qu'il soit, pour tout tenter en faveur de cette vie qui ne veut pas s'éteindre?

Les faits sont là.

L'extrême majorité d'entre vous ne s’arrêterait même pas, car
 "Oh c'est triste...le pauvre...pas de chance!... Qu'est ce que je vais bouffer à midi?"

Une partie s’arrêterait tout de même (vestige de bonté ou curiosité morbide?)
et puis finalement...
"Oh merde, jvais être à la bourre pour:
1/ma séance d'épilation / mon entrainement de foot avec les copains.
2/aller au boulot jouer l'employé(e) modèle devant mon patron à la con qui me filera une prime minable à la fin de l'année pour justifier ma soumission docile...
(ce ne sont que des exemples)

Après, tout, sauver une vie (non humaine) justifie-t-il de perdre une heure de son temps sans risquer la sienne?
 

Oui, ce n'est QU'un chat. Vous agiriez probablement différemment si c'était un enfant humain qui gisait là...

Point alors à l'horizon la grande question du spécisme...


à suivre.







4 commentaires:

  1. Un article empreint de vérité...
    Toujours un style aussi impeccable, j'aime !

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  2. Hum...Je me reconnais bien dans ce texte..
    Je n'arrive plus à croire que l'humain est bon. Je me dis que certains ont échappé à toute cette connerie mais combien y échapperont longtemps? L'Homme me déçoit de jour en jour et beaucoup se trouvent des excuses bidons juste pour se voiler la face... J'ai hâte qu'un jour ils se rendent compte.... Je les laisserais au plus bas en continuant de me battre seulement pour les âmes pures

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  3. Je me reconnais aussi dans ton texte (si bien écrit), il est évident que je m’arrête, impossible pour moi de fermer les yeux, je ne me le pardonnerais sinon jamais.

    Veggie

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    1. Merci d'être de cette espèce quasie éteinte qui a une conscience, marre de tous ces lâches...

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